« Se connaitre soi-même ne suffit pas. Il faut que quelqu’un d’autre puisse entendre
ce que vous refusez d’entendre de vous ».  Anne Dufourmantelle

  Et pourquoi pas ? 

Nous éprouvons tous, à certaines périodes de notre vie, le désir ou le besoin d’être soutenus dans quelques-unes des épreuves de la vie (ruptures, deuils, conflits, dépression, mal être..). Et pas seulement. Il n’est pas indispensable de faire face à des difficultés pour apprendre à mieux se connaitre, pour accéder à plus de sécurité et de liberté intérieures. Il s'agit parfois de chercher à se débarrasser de croyances, de répétitions des mêmes actions et des tensions qui viennent de loin et encombrent le présent. 

La psychothérapie permet de retraverser des lieux et des temps oubliés, des vécus douloureux qui ont été enfouis, mais qui ne disparaissent pas pour autant. Les traces de ces vécus non re-présentés, non évoqués se rappellent à soi, qu'on le veuille ou non, avec le malaise et les douleurs qui y sont associés.

Lorsque ces vécus sont retraversés au présent avec une vision différente, leur transformation permet de lever les tensions et le mal être associé. Ce qui est nouveau n'est pas tant notre histoire, même si elle peut être comprise différemment, mais un rapport différent à notre histoire. 

Chacun(e) à son rythme, selon son histoire et sa sensibilité peut retraverser, dans un temps et un espace approprié, avec un soutien et une guidance professionnelle ajustée, de nouvelles voies de résolution possibles.

Prendre soin de soi au niveau psychique comme on prend soin de soi au niveau physique n’est ni impensable, ni impossible et n'est pas une montagne à gravir ! Alors qu'est-ce qui m'empêche? 

  Y aller ? Ne pas y aller ? 

Explorer ses difficultés alors que socialement tout est fait pour les dissimuler, partager ce qu’il y a de plus intime, penser que rien ne peut ou ne doit changer, que "ça" passera tout seul ou avec le temps …c'est se donner toutes les raisons de ne pas consulter. 

Et pourtant, quand on y regarde de plus près, les motifs ne manquent pas :

• Parce que les symptômes (dépression, angoisse, phobies, peurs, ruminations…) ne sont pas «négociables » et ne disparaissent pas uniquement par la force, la volonté ou seulement les traitements, 
• Parce que nommer nos peurs, nos difficultés, nos questionnements nous aident à les cerner et mieux les comprendre pour dépasser les blocages qui y sont associés,
  
• Parce que la souffrance retient une énergie et des potentialités créatives qui ne parviennent pas à se développer, 
• Parce qu’acquérir plus de liberté dans sa pensée, ses actes, être et agir en fonction de ce que l’on est et désire profondément vaut la peine de s’y pencher.