« Nul n’est maître de rien, quelque richesse qu’il ait en lui ou au dehors, aussi longtemps qu’il n’en a pas fait part aux autres » William Shakespeare
On sous évalue beaucoup le pouvoir de la parole adressée. L'introspection personnelle est importante, mais reste souvent limitée à ce que l'on se dit à soi-même ou à ses proches et peut tourner court ou en boucle.
Dans une psychothérapie, il s'agit de poser des mots sur ce que l'on cherche trop souvent à éviter, de déposer ses doutes, ses désirs, ses
souffrances à un thérapeute neutre, bienveillant, sans jugement. La formation et l'expérience du psychologue permet de retenir la parole qui compte et qui touche, de débusquer les
non-dits et parvenir à déverrouiller la situation. C'est le début de la reconstitution d'un puzzle dont on pensait certaines pièces importantes perdues ou inaccessibles.
La vie psychique est complexe, constituée de liens et de nouages qui se sont formés et agglomérés au fil des années. L’association libre, le fait de dire tout ce qui passe par la tête (ce que nous évitons en société), sans tri, ni censure est un travail irremplaçable. Des images et des affects parfois insuffisamment perçus ou repoussés, réapparaissent avant que des mots ne soient posés. Le travail psychothérapique s'appuie sur très peu d'éléments conscients, voulus ou décidés à l'avance, mais sur des idées, des souvenirs qui surprennent et attendaient d’être (re)découverts.
Il est ainsi possible de dénouer l'écheveau qui mène aux symptômes, au mal être, à une angoisse diffuse et par là même envahissante. Appréhender un changement de vie personnel ou professionnel, une séparation, revenir sur son histoire pour mieux la comprendre et identifier les répétitions sont quelques-uns des éléments au cœur de la prise en charge. C'est le moyen de faire entrer du "jeu" là où "ça" s'est grippé.
La vie aujourd'hui suffit parfois seule à apporter son lot de tensions importantes. Serge Hefez, psychiatre, estime que « la confrontation avec les caractéristiques du monde moderne amène des troubles, des insatisfactions, des souffrances que l’on ne saurait classer dans les maladies mentales, mais dont on peut estimer qu’ils relèvent bien d'une psychothérapie ».
Il y a mille et une raison de consulter, comme il y a mille et une histoires de vie. La rencontre avec un psychologue ne préjuge pas d’une maladie psychique, ni forcément d’un suivi très long.
A quel moment consulter ?
Il n’est pas nécessaire de venir avec une demande précise. Il n’y pas d’âge, ni de période idéale, ni même une somme de
problèmes ou de difficultés « suffisantes » pour consulter. Ce qui déclenche la demande, c'est souvent un évènement qui cristallise des difficultés sous-jacentes.
Comment ça se passe ?
Le premier temps de consultation ne prend pas d’emblée la forme d’un engagement, mais celui d’un accueil ouvert permettant de préciser la démarche ou la demande. Parfois une psychothérapie de soutien peut s’avérer suffisante. Elle permet de dépasser les difficultés présentes (conflits conjugaux ou familiaux, divorce, stress au travail, changement de situation familiale ou professionnelle etc…).
Si la situation ne relève pas d’un suivi psychothérapique, une proposition d’orientation peut être donnée.
Un cadre approprié à la relation thérapeutique l’organise et la structure. Le cadre définit le lieu, les horaires, le coût des séances, leur rythmicité et un certain nombre de règles fondamentales qui permettent de se sentir en sécurité et en confiance : le devoir de stricte confidentialité, l’absence de jugement et d’influence.
Le code de déontologie fonde l’action des psychologues. Vous trouverez un lien pour le consulter dans la rubrique mentions légales.
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